Voici les cinq vagues de chaleur les plus extrêmes
Les vagues de chaleur les plus extrêmes jamais enregistrées dans le monde ont été identifiées, dont cinq événements plus graves que la vague de chaleur meurtrière de l’ouest de l’Amérique du Nord l’année dernière.
Cinq événements les plus graves
« À notre connaissance, nous sommes les premiers à évaluer les vagues de chaleur à l’échelle mondiale et à pouvoir les comparer entre elles au même moment », explique Vikki Thompson, de l’université de Bristol (Royaume-Uni). « Nous avons commencé par examiner la vague de chaleur de juin dernier aux États-Unis et au Canada, qui, à l’époque, a choqué tout le monde. Puis nous avons trouvé cinq événements plus extrêmes que celui-ci. »
Ces vagues de chaleur se sont produites dans le sud du Brésil en 1985, en Asie du Sud-Est en 1998, dans le sud-ouest du Pérou en 2016, dans le sud-est des États-Unis en 1980 et en Alaska en 2019.
« Plusieurs de ces événements se situent dans des régions du monde où ils ont été manqués parce qu’ils avaient moins d’impact sur nous, dans le monde occidental, ou bien où il y a moins de gens et où ils ne sont tout simplement pas aussi bien surveillés », explique Thompson.
Une analyse de 158 régions du monde entre 1968 et 2021
Thompson et ses collègues ont analysé les données historiques de température recueillies dans 158 régions du monde entre 1968 et 2021. Ils ont utilisé un modèle climatique pour combler les lacunes des mesures, avant d’identifier dans chaque région les températures quotidiennes si élevées qu’il y avait moins de 0,1 % de chances qu’elles se produisent normalement dans cette zone.
L’équipe a également prédit la fréquence des vagues de chaleur en Amérique du Nord à l’avenir, selon différents scénarios du réchauffement climatique. Dans le scénario le plus pessimiste du changement climatique, qui prévoit une augmentation de 4,3 °C de la température moyenne mondiale d’ici la fin du siècle, ils ont estimé à 1 sur 6 le risque qu’une vague de chaleur extrême se produise chaque année d’ici les années 2090.
Nous pouvons réduire ces extrêmes
Dans un scénario à faibles émissions de CO2, qui entraînerait une augmentation de la température mondiale moyenne de 1,8 °C d’ici à 2100, le risque d’une vague de chaleur extrême chaque année serait de 1 sur 1000 pour la même période. « Ces vagues de chaleur devraient augmenter parallèlement à l’évolution du climat moyen. Donc, si nous réduisons les émissions de CO2, nous pouvons réduire ces extrêmes à l’avenir », explique M. Thompson.
Les chercheurs ont également identifié des endroits, tels que l’Inde, où il n’existe aucune trace d’événements de chaleur extrême de ce type, ce qui suggère qu’ils seront moins bien gérés par les canicules à l’avenir. La vague de chaleur actuelle en Inde pourrait s’avérer être l’une des plus extrêmes jamais enregistrées, mais il est encore trop tôt pour le dire. « Bien qu’ils battent des records pour avril, la période la plus chaude de l’année est encore à venir.
Si [les températures] continuent à être beaucoup plus élevées que ce qui se passe normalement, alors, oui, cela pourrait figurer sur [la liste des vagues de chaleur extrêmes] », déclare M. Thompson. Malheureusement, de nombreuses régions – dont la majeure partie de l’Afrique – n’ont pas été incluses dans l’analyse en raison du manque de données fiables, dit-elle.
L’Inde et des parties de l’Afrique seront sévèrement touchées
« L’Inde et certaines parties de l’Afrique devraient connaître les plus fortes augmentations de population à l’avenir », explique Mme Thompson. « L’impact humain sera donc amplifié à cause de cela. Cela rend ces régions encore plus importantes à comprendre. »
Cette recherche a été publiée dans Science Advances.
Source : New Scientist
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