Le cryptage quantique empêcherait les escrocs de falsifier leur localisation
Grâce à une technique de cryptage quantique, il pourrait être pratiquement impossible pour une personne de simuler sa localisation, par exemple lors d’un paiement ou du partage d’informations en ligne.
Le cryptage quantique contre les pirates informatiques
Lors de l’envoi d’informations d’un ordinateur à un autre, il existe des situations dans lesquelles il serait utile de pouvoir vérifier l’emplacement du destinataire. Il peut s’agir de s’assurer que les renseignements militaires parviennent à la bonne personne ou de fuir quelqu’un qui commande une pizza au domicile d’une autre personne pour plaisanter.
Il n’est pas possible de trouver une méthode entièrement sécurisée pour vérifier l’emplacement d’une personne avec des ordinateurs classiques, mais il semble maintenant que ce sera possible avec des ordinateurs quantiques.
Mattias Christandl et ses collègues de l’université de Copenhague ont mis au point un système de vérification de la localisation qui est à l’abri des tentatives de piratage par toute machine existante. Ce système tire parti des propriétés particulières des unités de mémoire de base des ordinateurs quantiques, appelées qubits.
Ce nouveau système détecterait un usurpateur
Supposons que vous souhaitiez vérifier l’emplacement d’un dispositif ; avec ce nouveau système, vous pourriez vous connecter à deux ordinateurs quantiques qui parlent à celui qui est vérifié. Ils échangeraient une combinaison d’informations quantiques et classiques de telle sorte que si quelqu’un essayait d’usurper ou de copier les données, il serait détectable. Cela est dû au fait que les informations stockées sur un qubit ne peuvent pas être copiées subrepticement.
L’équipe a découvert que l’utilisation d’un seul qubit et d’un million de bits classiques suffirait à sécuriser ce système contre toute personne disposant d’un ordinateur quantique inférieur à un million de qubits. En d’autres termes, pour tromper ce système, il faudrait un ordinateur quantique des milliers de fois plus grand que ceux qui existent actuellement.
Adrian Kent, de l’université de Cambridge, affirme que ce nouveau protocole devrait être simple à mettre en œuvre sur les ordinateurs quantiques actuels puisqu’il n’utilise qu’un seul qubit. Quant à Gilles Brassard, de l’université de Montréal, il décrit ces travaux comme le résultat le plus passionnant dans ce domaine depuis une décennie.
Affiner et de simplifier cette approche
Selon M. Christandl, l’objectif des travaux futurs de son équipe est d’affiner et de simplifier cette approche jusqu’à ce qu’elle puisse être exécutée sur un dispositif de la taille d’une puce de carte de crédit.
Cette recherche a été publiée dans Nature Physics.
Source : New Scientist
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