L’exercice modéré améliore la réponse immunitaire dans le cancer du sein
Une nouvelle étude menée auprès de survivantes du cancer du sein a révélé que la chimiothérapie, bien qu’étant un élément essentiel du traitement du cancer du sein, peut également avoir des effets négatifs durables sur l’immunité naturelle, mais que l’amélioration de la condition physique modérée peut offrir une certaine protection contre cet effet.
L’exercice offre une protection à la chimiothérapie
Les chercheurs de l’Université d’État de l’Ohio ont évalué la réponse immunitaire des participants à un vaccin contre la typhoïde, qui a été utilisé dans cette étude pour stimuler le système immunitaire de la même manière que le font les bactéries ou les virus pathogènes non familiers.
Cette étude a mesuré les changements survenus le même jour dans les protéines inflammatoires et les globules blancs au cours de la réponse immunitaire innée des femmes – la première ligne de défense lorsqu’une substance non reconnue envahit le corps.
Si toutes les participantes à cette étude ont présenté les signes d’inflammation attendus après avoir reçu le vaccin, trois conditions ont entraîné une réponse plus faible : un traitement antérieur par chimiothérapie, une obésité abdominale plus importante, ou graisse du ventre, et une faible condition physique.
Toutefois, les résultats liés à la condition physique ont également montré que les participantes dont la condition physique dépassait de peu la moyenne – mesurée par la consommation maximale d’oxygène pendant l’exercice – ont produit une réponse immunitaire nettement plus importante.
Une étude faite auprès de 158 femmes
Sur les 158 participantes ménopausées, 108 avaient reçu un traitement de chimiothérapie entre un et dix ans avant le début de cette étude. Les chercheurs ont évalué l’obésité centrale des femmes en se basant sur la composition de la graisse abdominale et sur leur aptitude cardiorespiratoire en se basant sur leur consommation maximale d’oxygène en faisant du vélo stationnaire.
La dose uniforme du vaccin contre la typhoïde a fonctionné comme un modèle de défi immunitaire, a déclaré Janice Kiecolt-Glaser, qui a offert une fenêtre sur la façon dont l’immunité innée des survivantes du cancer du sein répondrait à un pathogène viral ou bactérien. Les participantes ont reçu soit le vaccin, soit un placebo au cours de deux visites. Comme prévu, le vaccin a produit une réponse inflammatoire nettement plus élevée que le placebo.
Plus intéressant encore, les résultats de cette étude ont montré qu’un niveau de forme physique légèrement supérieur à la moyenne augmentait l’IL-6 (une cytokine importante) et le nombre de globules blancs d’au moins 33 %.
L’importance de l’activité physique
« L’article de cette étude nous fournit davantage de données sur les raisons pour lesquelles les survivantes du cancer peuvent courir des risques supplémentaires », a-t-elle déclaré. « Et ces résultats envoient un message clair sur l’importance de l’activité physique et de la réduction de la graisse du ventre pour une fonction immunitaire robuste chez les survivantes du cancer du sein, et en particulier chez celles qui ont reçu une chimiothérapie. »
Cette recherche a été publiée dans Brain Behavior and Immunity.
Source : Ohio State University
Crédit photo : StockPhotoSecrets