Un régime sain à base de plantes réduit le risque de développer un diabète
Une nouvelle étude révèle que la consommation d’aliments sains à base de plantes, notamment les fruits, les légumes, les noix, le café et les légumineuses, est associée à un risque moindre de développer un diabète de type 2 (DT2) chez les personnes généralement en bonne santé et soutient leur rôle dans la prévention du diabète.
Une étude sur les effets d’aliments sains à base de plantes
Cette étude, menée par le professeur Frank Hu et ses collègues du département de nutrition de la Harvard T.H. Chan School of Public Health, à Boston, MA, aux États-Unis, visait à identifier les profils de métabolites liés à différents régimes à base de plantes et à étudier les associations possibles entre ces profils et le risque de développer un DT2.
Les récentes avancées technologiques dans le domaine du profilage métabolomique à haut débit ont ouvert une nouvelle ère de la recherche nutritionnelle. La métabolomique est définie comme l’analyse complète et l’identification de tous les différents métabolites présents dans un échantillon biologique.
L’équipe a effectué une analyse des échantillons de plasma sanguin et des apports alimentaires de 10 684 participants issus de trois cohortes prospectives (Nurses’ Health Study, Nurses’ Health Study II et Health Professionals Follow-up Study). Les participants étaient majoritairement blancs, d’âge moyen (54 ans en moyenne) et avaient un indice de masse corporelle (IMC) moyen de 25,6 kg/m2.
Une étude comprenant trois régimes à base de plantes
Les participants à cette étude ont rempli des questionnaires de fréquence alimentaire (FFQ) qui ont été notés en fonction de leur adhésion à trois régimes à base de plantes : un indice global de régime à base de plantes (PDI), un indice de régime à base de plantes sain (hPDI) et un indice de régime à base de plantes malsain (uPDI).
Les indices de l’alimentation étaient basés sur la consommation de 18 groupes d’aliments : aliments végétaux sains (céréales complètes, fruits, légumes, noix, légumineuses, huiles végétales et thé/café) ; aliments végétaux malsains (céréales raffinées, jus de fruits, pommes de terre, boissons sucrées et sucreries/desserts) ; et aliments d’origine animale (graisses animales, produits laitiers, œufs, poisson/fruits de mer, viande et divers aliments d’origine animale).
L’équipe a établi une distinction entre les aliments végétaux sains et malsains en fonction de leur association avec le DT2, les maladies cardiovasculaires, certains cancers et d’autres pathologies, notamment l’obésité et l’hypertension artérielle.
Créer des scores de profil métabolique
Les chercheurs ont analysé des échantillons de sang prélevés à la fin des années 1980 et dans les années 1990, lors de la phase initiale des trois études mentionnées ci-dessus, afin de créer des scores de profil métabolique pour les participants, et tous les cas de DT2 incident pendant la période de suivi de l’étude ont été enregistrés. L’analyse de ces données et des scores de l’indice alimentaire a permis à l’équipe de trouver des corrélations entre le profil métabolique, l’indice alimentaire et le risque de DT2.
L’étude a révélé que, par rapport aux participants qui n’ont pas développé de DT2, ceux chez qui la maladie a été diagnostiquée pendant le suivi avaient une consommation plus faible d’aliments sains à base de plantes, ainsi que des scores plus faibles pour le PDI et le hPDI. En outre, ils avaient un IMC moyen plus élevé et étaient plus susceptibles d’avoir une pression artérielle et un taux de cholestérol élevés, de prendre des médicaments contre la pression artérielle et le cholestérol, d’avoir des antécédents familiaux de diabète et d’être moins actifs physiquement.
Les régimes à base de plantes préviennent le diabète
Les auteurs concluent : « nos résultats soutiennent le rôle bénéfique des régimes sains à base de plantes dans la prévention du diabète et fournissent de nouvelles pistes pour de futures investigations, nos résultats concernant les métabolites intermédiaires sont pour l’instant intrigants mais des études supplémentaires sont nécessaires pour confirmer leur rôle causal dans les associations des régimes à base de plantes et le risque de développer un diabète de type 2. »
Cette recherche a été publiée dans Diabetologia.
Source : Diabetologia
Crédit photo : StockPhotoSecrets