Une pâte à base de gombo peut filtrer les microplastiques dans l’eau
Une substance gluante fabriquée à partir d’ingrédients de cuisine comme le gombo et le fenugrec est aussi efficace pour éliminer les microplastiques de l’eau qu’une norme industrielle.
Filtrer les microplastiques de l’eau
Les microplastiques sont des fragments de plastique de moins de 5 millimètres de diamètre qui polluent les sources d’eau dans le monde entier. Leurs effets sur la santé sont préoccupants, bien que nous sachions encore peu de choses sur leur impact dans l’organisme. On peut les éliminer des réserves d’eau en utilisant un gel à base de combustible fossile, le polyacrylamide, mais celui-ci peut être toxique pour l’homme dans certaines conditions.
Maintenant, Rajani Srinivasan, de l’université du Texas, et ses collègues ont créé des alternatives durables, à base de plantes, qui sont aussi efficaces dans les études de laboratoire et non toxiques pour les humains.
Ils ont extrait des polysaccharides
Srinivasan et ses collègues ont écrasé des ingrédients d’origine végétale couramment utilisés comme épaississants dans les recettes, tels que le gombo, le fenugrec, la figue de barbarie, l’aloe vera et le tamarin, et en ont extrait de longs glucides appelés polysaccharides.
Ils ont ensuite séché ces extraits pour former une poudre. Ajoutée à l’eau, cette poudre agit comme un floculant, ce qui permet aux microplastiques de s’agglutiner et de couler au fond de l’eau.
Srinivasan et son équipe ont utilisé diverses combinaisons d’extraits sur des échantillons d’eau de mer et d’eau douce et ont constaté que certains mélanges, comme le gombo et le fenugrec, piégeaient de nombreux microplastiques comme le gel de polyacrylamide.
« Je voulais quelque chose qui puisse être utilisé dans le monde entier et qui soit facilement disponible », explique Mme Srinivasan. Elle et son équipe ont présenté leurs travaux de recherche lors de la conférence de l’American Chemical Society Spring 2022, qui s’est tenue à San Diego, en Californie, le 22 mars.
L’un des avantages de l’utilisation des extraits végétaux est qu’ils peuvent être utilisés dans des infrastructures de filtrage des microplastiques préexistantes. Mais des travaux supplémentaires seront nécessaires pour voir comment le processus de production pourrait être mis à grande échelle, dit Srinivasan.
IL faudra prouver que cette approche fonctionne avec un large éventail de microplastiques
« C’est bien qu’ils aient introduit une sorte d’élément de durabilité supplémentaire dans la recherche en utilisant un floculant d’origine végétale », déclare Thomas Bond de l’université du Surrey, au Royaume-Uni. Mais il ajoute que les chercheurs doivent prouver que leurs matériaux fonctionnent avec un large éventail de microplastiques de tailles différentes dans le monde réel.
Source : New Scientist
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