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Un nouveau traitement potentiel contre le COVID-19

biothechnologie 10 mars 2022

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Des chercheurs du Cedars-Sinai ont identifié une nouvelle thérapie potentielle pour le COVID-19 : une substance biologique créée par des cellules de peau humaine réorganisées. Les scientifiques ont découvert que cette substance empêchait le SARS-CoV-2 de se reproduire et protégeait également les cellules infectées lorsqu’elle était testée sur des cellules pulmonaires humaines.

Des vésicules extracellulaires appelées ASTEX

Cette thérapie potentielle étudiée dans cette étude a été créée par les scientifiques à partir de cellules de la peau appelées fibroblastes dermiques. Les chercheurs ont modifié ces cellules pour qu’elles produisent des vésicules extracellulaires (VE) thérapeutiques, qui sont des nanoparticules servant de système de communication entre les cellules et les tissus. L’ingénierie de ces fibroblastes leur a permis de sécréter des VE – que les chercheurs ont baptisé « ASTEX » – qui ont la capacité de réparer les tissus.

Lors d’expériences précédentes, les chercheurs ont démontré que l’ASTEX pouvait réparer le tissu cardiaque, le tissu pulmonaire et les lésions musculaires chez des souris de laboratoire. Lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé en 2020, les chercheurs ont voulu savoir si l’ASTEX pouvait être utilisé comme traitement contre le SARS-CoV-2.

De très bons résultats avec des cellules épithéliales pulmonaires humaines

Cette étude a été réalisée en collaboration avec des chercheurs de l’UCLA qui ont testé l’ASTEX en l’appliquant à des cellules épithéliales pulmonaires humaines – des cellules qui tapissent les voies pulmonaires et qui sont les cibles de l’infection par le SARS-CoV-2.

Ils ont découvert qu’ASTEX empêchait ces cellules de déclencher un processus inflammatoire susceptible d’entraîner la mort cellulaire. Les cellules traitées par ASTEX ont également produit moins d’un type de protéine appelée ACE que le SARS-CoV-2 peut utiliser pour infecter les cellules.

L’équipe a ensuite comparé ce traitement au remdesivir, un médicament actuellement utilisé pour traiter le COVID-19, et a constaté que le remdesivir n’inhibait pas la production d’ACE. Au contraire, le remdesivir empêche le virus de s’accrocher à une protéine appelée ACE2. L’ASTEX pourrait donc présenter un autre moyen d’empêcher le virus de pénétrer dans les cellules.

Elle fonctionne de deux façons

« Cette thérapie biologique anti-COVID-19 potentielle est nouvelle en ce sens qu’elle présente deux facettes : elle protège les cellules infectées, ce que ne fait pas le remdesivir, et elle inhibe également la réplication virale », a déclaré l’auteur principal, Eduardo Marbán, directeur exécutif de l’Institut de cardiologie Smidt.

Cette recherche a été publiée dans Biomaterials and Biosystems.

Source : Cedars-Sinai Medical Center
Crédit photo : StockPhotoSecrets