L’efficacité des vaccins émoussée par trois sous-variants d’Omicron
Selon de nouvelles recherches menées par des scientifiques de l’université de Columbia et de l’université de Hong Kong, un seul traitement par anticorps actuellement autorisé conserve son activité contre toutes les sous-variantes d’Omicron. Cette étude montre également que l’efficacité des vaccins à ARNm est réduite contre les trois sous-variantes d’Omicron.
Une efficacité réduite des vaccins à ARNm contre les trois sous-variantes d’Omicron
Omicron est un variant hautement transmissible du SARS-CoV-2 qui a provoqué la plus forte augmentation des cas de COVID-19 jusqu’à présent dans de nombreux pays. Les chercheurs ont identifié trois sous-variants d’Omicron qui partagent 21 mutations dans la protéine S, et les ont nommés ; BA.1, BA.1.1 et BA.2.
Lorsque Omicron a été identifié pour la première fois en novembre 2021, le variant dominant était le BA.1. Depuis décembre, les cas de BA.1 ont diminué, tandis que les cas de BA1.1 ont augmenté et représentent maintenant environ 40 % de tous les cas d’Omicron séquencés dans le monde. Le sous-variant BA.2 ne représente actuellement que 10 % de tous les cas d’Omicron dans le monde, mais sa prévalence augmente.
Dans des expériences de laboratoire, David D. Ho et son équipe ont étudié la capacité de 19 anticorps monoclonaux et des sérums de personnes immunisées avec l’un des deux vaccins ARNm disponibles à neutraliser ces trois sous-variants d’Omicron.
Conformément à leur étude précédente sur le variant BA.1, les chercheurs ont observé une perte similaire de l’activité de neutralisation contre le BA.1.1 et le BA.2 dans les échantillons de sang des personnes ayant reçu deux injections de vaccins à ARNm. Toutefois, le déclin de la neutralisation était moins important dans les échantillons de sang des personnes ayant reçu trois injections d’ARNm, ce qui renforce l’importance des injections de rappel pour maintenir l’immunité.
Une forte résistance à la plupart des anticorps monoclonaux testés
Dans les expériences de neutralisation, ces trois variants ont présenté une forte résistance à la plupart des anticorps monoclonaux testés. Sur 19 anticorps, 17 étaient inefficaces contre le sous-variant BA.2. Les chercheurs ont constaté que le bebtelovimab, le dernier anticorps monoclonal à avoir reçu l’autorisation d’utilisation d’urgence de la FDA, est le seul traitement par anticorps actuellement disponible qui peut traiter de manière adéquate ces trois sous-variants d’Omicron.
« L’émergence de nouveaux variants réduit nos options de traitement et remet en question l’efficacité de nos vaccins actuels », explique David D. Ho. « Il est essentiel que nous ne nous relâchions pas prématurément et que nous continuions à concevoir de nouvelles stratégies pour contenir cet agent pathogène en constante évolution. »
Cette recherche a été publiée dans Nature.
Source : Columbia University Irving Medical Center
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