Une vitamine pourrait traiter la maladie de Parkinson
Le riboside de nicotinamide (NR) est un membre de la famille des vitamines B3, que l’on trouve dans des aliments comme les fruits, les légumes, la viande et le lait. Il est également utilisé comme complément alimentaire pour stimuler les niveaux cellulaires de NAD (nicotinamide adénine dinucléotide).
Le NAD contre la maladie de Parkinson
Le NAD est un facteur métabolique essentiel, indispensable à une multitude de processus cellulaires, notamment le métabolisme énergétique, la réparation des dommages causés à l’ADN et le contrôle de l’expression génétique.
L’augmentation des niveaux cellulaires de NAD a été associée à une vie plus longue et plus saine chez les animaux et il a été démontré qu’elle protège les cellules neuronales contre diverses formes de stress. Cette étude montre pour la première fois que les niveaux de NAD du cerveau humain peuvent être augmentés par l’ingestion de NR.
L’objectif de cet essai de phase I, randomisé et en double aveugle, était d’établir si le métabolisme du NAD pouvait être augmenté dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, par l’ingestion de NR, un précurseur du NAD. Au total, 30 personnes souffrant d’un stade précoce de la maladie de Parkinson ont reçu 1 000 mg de NR ou un placebo pendant 30 jours.
Le NR augmentait de manière significative les niveaux de NAD
Cette étude a montré que la supplémentation en NR augmentait de manière significative les niveaux de NAD dans le cerveau des patients, et entraînait une modification du métabolisme cérébral et une diminution des marqueurs d’inflammation dans le liquide entourant le cerveau et la moelle épinière.
En outre, une amélioration légère mais significative des symptômes de la maladie de Parkinson a été observée chez les participants qui présentaient une augmentation substantielle des taux de NAD dans le cerveau, ce qui était en corrélation avec la modification du métabolisme énergétique du cerveau.
Cette étude a été dirigée par le professeur Charalampos Tzoulis, de l’hôpital universitaire de Haukeland et de l’université de Bergen : « Nous sommes très enthousiastes face à ces résultats. Cet essai représente une nouvelle approche de la thérapie expérimentale de la MP », déclare le professeur Tzoulis.
« Nous pensons que l’augmentation du métabolisme de la NAD dans le cerveau permettra non seulement de cibler et de rectifier les processus pathologiques spécifiques à la MP, mais aussi d’optimiser le métabolisme neuronal et de fortifier les neurones, ce qui les rendra plus résistants au stress lié à l’âge et aux maladies neurodégénératives.
Une thérapie potentielle
Les résultats de l’essai sont très encourageants et désignent le NR comme une thérapie neuroprotectrice potentielle pour la MP, justifiant une étude plus approfondie dans des essais de plus grande envergure. Une étude de phase II est déjà en cours dans notre centre », précise le professeur.
Cette recherche a été publiée dans Cell Metabolism.
Source : University of Bergen
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