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La carence en vitamine D chez les patients atteints du COVID-19

biologie 04 février 2022

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La vitamine D est le plus souvent reconnue pour son rôle dans la santé osseuse, mais de faibles niveaux de cette vitamine ont été associés à une série de maladies auto-immunes, notamment cardiovasculaires et infectieuses. Au début de la pandémie, les responsables de la santé ont commencé à encourager les gens à prendre de la vitamine D, car elle joue un rôle dans la promotion de la réponse immunitaire et pourrait protéger contre le COVID-19.

Les bienfaits de la vitamine D

Dans une étude, des chercheurs de la Faculté de médecine Azrieli de l’Université Bar-Ilan à Safed (Israël) et du Galilee Medical Center à Nahariya (Israël) montrent une corrélation entre la carence en vitamine D et la gravité et la mortalité du COVID-19.

Cette étude est l’une des premières à analyser les taux de vitamine D avant l’infection, ce qui permet une évaluation plus précise que pendant l’hospitalisation, où les taux peuvent être plus faibles en raison de la maladie virale. Les dossiers de 1 176 patients admis entre avril 2020 et février 2021 au Galilee Medical Center (GMC) avec des tests PCR positifs ont été recherchés pour les niveaux de vitamine D mesurés deux semaines à deux ans avant l’infection.

Des résultats étonnants sur la mortalité

Les patients présentant une carence en vitamine D (moins de 20 ng/mL) étaient 14 fois plus susceptibles de présenter un cas grave ou critique de COVID-19 que ceux dont le taux était supérieur à 40 ng/mL. Il est frappant de constater que la mortalité chez les patients présentant des niveaux suffisants de vitamine D était de 2,3 %, contre 25,6 % dans le groupe présentant une carence en vitamine D.

Cette étude a été ajustée en fonction de l’âge, du sexe, de la saison (été/hiver) et des maladies chroniques, et a donné des résultats similaires dans tous les cas, soulignant qu’un faible taux de vitamine D contribue de manière significative à la gravité de la maladie et à la mortalité.

Maintenir des niveaux normaux de vitamine D

« Nos résultats suggèrent qu’il est conseillé de maintenir des niveaux normaux de vitamine D. Cela sera bénéfique pour les personnes qui contractent le virus », déclare le Dr Amiel Dror, du Galilee Medical Center et de la faculté de médecine Azrieli de l’université Bar-Ilan, qui a dirigé cette étude. « Il existe un consensus clair en faveur d’une supplémentation en vitamine D sur une base régulière, comme le conseillent les autorités sanitaires locales ainsi que les organisations mondiales de la santé. »

Le Dr Amir Bashkin, un endocrinologue qui a participé à l’étude actuelle, ajoute que « cela est particulièrement vrai pour la pandémie de COVID-19, lorsqu’une quantité adéquate de vitamine D présente un avantage supplémentaire pour la bonne réponse immunitaire aux maladies respiratoires. »

« Cette étude contribue à un ensemble de preuves en constante évolution suggérant que les antécédents de carence en vitamine D d’un patient sont un facteur de risque prédictif associé à une moins bonne évolution clinique de la maladie du COVID-19 et à la mortalité », a déclaré le coauteur de l’étude, le Pr Michael Edelstein, de la Faculté de médecine Azrieli de l’Université Bar-Ilan.

Une découverte qui répond à une énigme

« On ne sait toujours pas pourquoi certaines personnes souffrent de graves conséquences de l’infection par le COVID-19, alors que d’autres n’en souffrent pas. Notre découverte ajoute une nouvelle dimension à la résolution de cette énigme ».

Cette recherche a été publiée dans PLOS ONE.

Source : Bar-Ilan University via EurekAlert
Crédit photo : StockPhotoSecrets