De nouvelles thérapies contre les superbactéries
On parle de résistance aux antimicrobiens lorsque les agents pathogènes (bactéries, virus, champignons et parasites) évoluent au fil du temps et ne répondent plus aux médicaments, de sorte que les infections deviennent de plus en plus difficiles à traiter.
La polythérapeutique
Cette étude a révélé que l’utilisation de nanoparticules en combinaison avec d’autres antibiotiques est une stratégie efficace pour améliorer l’élimination des superbactéries.
« Il s’agit d’une découverte étonnante sur la manière dont nous délivrons les médicaments et sur l’impact des médicaments que nous prenons à l’avenir », a déclaré le Dr Hsin-Hui Shen, chercheur principal.
Le Dr Shen, de l’université Monash, a démontré que les traitements polythérapeutiques à base de nanoparticules perturbent la membrane externe des superbactéries et offrent une meilleure alternative à l’utilisation conventionnelle consistant à charger l’antibiotique dans des nanoparticules lipidiques.
Pour ingérer moins d’antibiotiques
« Lorsque les bactéries deviennent résistantes, les antibiotiques d’origine ne peuvent plus les tuer. Au lieu de chercher de nouveaux antibiotiques pour contrer les superbactéries, nous pouvons utiliser l’approche nanotechnologique pour réduire la dose d’antibiotique ingérée, en tuant efficacement les organismes multirésistants », explique le Dr Shen.
Selon l’OMS, le coût de la résistance aux antimicrobiens pour l’économie est important et, sans antimicrobiens efficaces, le succès de la médecine moderne dans le traitement des infections, notamment lors d’interventions chirurgicales majeures et de chimiothérapies anticancéreuses, serait davantage menacé.
Surmonter la résistance antimicrobienne
« Pendant longtemps, les nanoparticules ont été utilisées spécifiquement comme vecteurs antimicrobiens, mais l’utilisation des nanoparticules dans les traitements de polythérapie avec des antibiotiques afin de surmonter la résistance antimicrobienne a été négligée », explique le Dr Shen.
« L’utilisation de la polythérapie nanoparticules-antibiotiques pourrait réduire la dose absorbée par le corps humain et surmonter la multirésistance. »
Cette recherche a été publiée dans Nature Communications.
Source : Monash University
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