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les ondes cérébrales du sommeil peuvent diagnostiquer la démence

biologie 17 janvier 2022

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Certains schémas d’ondes cérébrales qui se produisent pendant le sommeil d’une personne pourraient être évalués par les cliniciens pour les aider à diagnostiquer la démence et d’autres maladies liées à la mémoire et à la réflexion.

Évaluer les ondes cérébrales

Une nouvelle étude menée par des chercheurs du Massachusetts General Hospital (MGH) et du Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC) pourrait permettre d’améliorer les méthodes automatisées de détection de ces fuseaux d’ondes cérébrales, et de les corréler avec la fonction cognitive.

Les fuseaux du sommeil sont des bouffées d’activité cérébrale qui se produisent pendant le sommeil non-REM et qui peuvent être évaluées par des électroencéphalogrammes (EEC) impliquant des électrodes non invasives placées sur le cuir chevelu. Les fuseaux sont considérés comme une « empreinte digitale » qui varie d’un individu à l’autre, sont hautement héritables et tend à être constants d’une nuit à l’autre.

Trouver un biomarqueur de la cognition

« Avec l’augmentation du nombre de maladies neurodégénératives, il existe un besoin urgent de trouver un biomarqueur sensible de la cognition. Cela a conduit à une vague de recherches sur les fuseaux du sommeil, un modèle oscillatoire d’activité cérébrale observé pendant le sommeil, et sur leur rôle dans diverses maladies neuropsychiatriques et dans les performances cognitives », explique l’auteur principal Noor Adra, coordinateur de la recherche clinique au MGH.

Bien que les fuseaux du sommeil et d’autres caractéristiques du cerveau représentent des marqueurs électrophysiologiques potentiels prometteurs de maladies neurodégénératives et psychiatriques, la détection et l’évaluation des fuseaux du sommeil ne sont pas simples.

Ils sont étroitement liés à la cognition

« On sait déjà que ces événements transitoires de haute fréquence qui se produisent dans le cerveau pendant le sommeil sont étroitement liés à la cognition, en particulier à l’apprentissage et à la mémoire. Mais lorsque vous essayez de détecter les fuseaux parmi plus de 100 enregistrements du sommeil, les choses deviennent moins claires, comme le meilleur seuil, la meilleure durée minimale, etc. », explique le co-auteur Haoqi Sun, chercheur au département de neurologie du MGH.

Les fuseaux du sommeil sont généralement analysés par inspection visuelle des EEG, mais les méthodes automatisées peuvent offrir des résultats plus cohérents. Cependant, il n’existe pas de consensus sur les paramètres de ces méthodes automatisées.

Des expériences sur le sommeil impliquant 167 adultes

Pour résoudre ces problèmes, les chercheurs ont conçu des expériences sur le sommeil impliquant 167 adultes afin de caractériser la façon dont les paramètres de détection des fuseaux influencent l’association entre les caractéristiques des fuseaux et la cognition et ont identifié les paramètres qui présentent la meilleure corrélation avec les performances cognitives.

L’équipe a également constaté que les fuseaux du sommeil étaient plus fortement liés à ce que l’on appelle l’intelligence fluide, qui repose sur la pensée abstraite et les capacités de résolution de problèmes et qui décline au cours des premiers stades de la démence.

« Par conséquent, nos résultats confirment que les fuseaux du sommeil sont un biomarqueur de la cognition fluide basé sur le sommeil », déclare Adra. « En optimisant la détection de ce biomarqueur de la cognition basé sur le sommeil, nous espérons guider les futures études qui examinent la sensibilité de ce biomarqueur dans les populations neurodégénératives. »

Ils fournissent une fenêtre sur la santé actuelle du cerveau

« Les fuseaux du sommeil sont l’une des nombreuses caractéristiques mesurables importantes de l’activité cérébrale pendant le sommeil qui fournissent une fenêtre sur l’état de santé actuel du cerveau et le risque des individus de développer une maladie cérébrale ou un déclin cognitif.

Maintenant que nous comprenons mieux comment mesurer les fuseaux du sommeil, nous pouvons les ajouter à un arsenal croissant d’indicateurs de la santé du cerveau qui peuvent être mesurés pendant le sommeil », ajoute le coauteur principal M. Brandon Westover, chercheur au département de neurologie du MGH. « Ces indicateurs seront des outils essentiels dans notre quête pour développer des traitements capables de préserver et d’améliorer la santé du cerveau. »

Cette recherche a été publiée dans Sleep.

Source : Massachusetts General Hospital
Crédit photo : Pexels