Un groupe de cellules peut freiner le mélanome
Des chercheurs qui étudient un groupe de cellules microscopiques ont découvert qu’elles pouvaient freiner le développement des lésions de mélanome. Une équipe de l’université du Queensland et des collaborateurs de l’institut WEHI et du Peter MacCallum Cancer Center ont examiné de près les cellules lymphoïdes innées du groupe 2 (ILC2), qui jouent un rôle crucial dans le déclenchement et l’orchestration des réponses immunitaires.
Les cellules ILC2 stoppent le mélanome
Le professeur Gabrielle Belz, de l’Institut Diamantina de l’UQ, a déclaré que leur objectif était de mieux comprendre la fonction de ces cellules identifiées relativement récemment, et leur rôle dans le mélanome. « Nous voulions étudier comment les ILC2 contribuent à la formation des mélanomes, car nous savions déjà que ces cellules possédaient des fonctions qui pouvaient soit supprimer soit stimuler la production de tumeurs cancéreuses », a déclaré le professeur Belz.
« Le résultat exact dépend du contexte, et nous ne savions pas si les ILC2 pouvaient influencer positivement le comportement des cellules tumorales. « Auparavant, nous ne savions que très peu de choses sur les mécanismes sous-jacents de ces cellules, et si elles pouvaient être cliniquement pertinentes ou ciblées pour freiner le développement du mélanome.
« Nous avons découvert que ces cellules peuvent stopper le développement rapide des lésions de mélanome à part entière et qu’elles peuvent être exploitées pour exercer des fonctions protectrices avec des applications potentielles en immunothérapie. »
Stimuler l’axe ILC2-éosinophiles
Le Dr Nicolas Jacquelot, qui a contribué à diriger cette étude a déclaré que les résultats étaient prometteurs. « Cela montre notre capacité à augmenter davantage les réponses immunitaires contre le mélanome et la possibilité de développer de nouvelles stratégies d’immunothérapie pour stimuler l’axe ILC2-éosinophiles afin de combattre les cellules tumorales », a déclaré le Dr Jacquelot.
« Cela nous donne un réel espoir d’améliorer les résultats pour les patients. Nos résultats ont identifié que les ILC2 ont une fonction critique dans l’immunité du mélanome, et qu’il existait une approche potentiellement coordonnée pour exploiter la fonction des ILC2 pour les immunothérapies anti-tumorales. Cela ouvre une nouvelle voie pour explorer des cibles qui n’étaient pas utilisées auparavant afin de prévenir à la fois le développement des métastases et la résistance au traitement. »
Une découverte validée
Le professeur associé Paul Neeson a déclaré que l’équipe du Peter MacCallum a pu valider cliniquement les résultats sur la peau humaine et, en particulier, sur des cas de mélanome. « Notre équipe a montré que ces cellules immunitaires rares (ILC2) étaient présentes dans des échantillons de mélanome humain, tant au moment du diagnostic initial que chez les patients à un stade avancé de cette maladie », a déclaré le Dr Neeson.
Cette recherche a été publiée dans Nature Immunology.
Source : University of Queensland
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