Un enfant atteint de TDAH bénéficie de la pleine conscience
Les enfants atteints de TDAH sont généralement traités par des médicaments ou des traitements comportementaux. Cependant, les médicaments seuls sont insuffisants chez un quart à un tiers de ces enfants. C’est pourquoi les scientifiques ont cherché à savoir si une intervention basée sur la pleine conscience (MBI) aurait un effet positif sur les enfants qui ne répondent pas aux autres traitements du TDAH. Les MBI peuvent susciter des effets positifs sur les symptômes psychologiques et le comportement des enfants et des parents.
La pleine conscience
Dans cette étude, deux groupes d’enfants âgés de huit à seize ans ont été comparés. L’un des groupes ne recevait que des soins réguliers, et l’autre groupe recevait l’intervention basée sur la pleine conscience (MBI) avec au moins un parent. Ils ont suivi cette formation pendant une période de huit semaines.
Un résultat frappant est que les parents ont particulièrement bénéficié de cette formation. On a constaté une augmentation de la pratique de l’éducation en pleine conscience, de l’autocompassion et une amélioration de la santé mentale des parents. Ces effets étaient encore visibles six mois après la fin de cette formation.
Chez les enfants, on a constaté certains effets sur les symptômes du TDAH, l’anxiété et les traits autistiques, mais les effets étaient faibles. Pourtant, un sous-groupe a semblé en bénéficier : un enfant sur trois s’est amélioré de manière significative sur le plan de la maîtrise de soi à la suite de MBI, alors que seulement un sur dix s’est amélioré en suivant uniquement des soins réguliers.
La professeure Corina Greven indique que les interventions habituelles pour les enfants atteints de TDAH ne ciblent généralement pas la santé mentale des parents, bien que ceux-ci soient souvent confrontés au stress parental, à l’anxiété ou à leurs propres symptômes de TDAH. « Si les effets chez les enfants étaient faibles, nous avons tout de même constaté des effets chez les parents »
Elle améliore les relations familiales
« En interrogeant les familles, notre équipe a également découvert que de nombreuses familles ont fait état d’améliorations importantes dans les relations familiales et dans la compréhension et l’acceptation du TDAH. Nous devons aller plus loin que le simple fait de regarder si une intervention réduit les symptômes, et inclure d’autres résultats que les familles trouvent importants. », conclut Greven,
Cette recherche a été publiée dans The Journal of Child Psychology and Psychiatry.
Source : Radboud University Medical Center
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